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Spirales Dynamiques

Ce qui émerge de nos sociétés privilégiées

L’ouverture : clé de l’évolution des systèmes

Si nous voulons que poétique et prosaïque puissent coexister et s’harmoniser, il est essentiel de cultiver un état d’ouverture. C’est là que la Spirale Dynamique prend tout son sens. Son but ne devrait pas se limiter à analyser les dynamiques sociales pour manipuler les foules et éviter des crises majeures, mais plutôt à favoriser une compréhension plus profonde de notre propre évolution. Et de ses possibles…

Plutôt que de s’interroger sur « quel niveau suis-je ? » ou de vouloir appartenir à une couleur spécifique, l’essentiel réside dans l’ouverture à la complexité et à l’intégration des différents niveaux de conscience. Aujourd’hui, le niveau vert semble émerger dans nos systèmes : il incarne une recherche d’harmonie, de compréhension mutuelle et d’inclusivité, notamment à travers l’écriture inclusive et d’autres formes d’expression sociale.

Intégration des niveaux précédents : une nécessité personnelle et collective

Chaque passage à un niveau supérieur implique de transcender et d’intégrer les niveaux précédents. Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas besoin de combat pour instaurer l’harmonie. Pourtant, l’une des limites du niveau vert est son refus du conflit. Or, pour communiquer efficacement avec un individu de niveau orange /ou bleu /voir rouge, il faut être capable de parler son langage.

Par exemple le rouge est centré sur l’affirmation de soi et la satisfaction immédiate de ses désirs. Rusé et stratégique, il cherche le pouvoir et la jouissance de la domination. Dans ce contexte, l’opposition entre un cadre vert et un individu rouge pose évidemment problème : Rouge ne réagit en général pas bien aux discours pacifiants de la version verte. Lui c’est un héros, le Rouge ! il a besoin de rencontrer « le respect d’un cadre Bleu, clair et structurant », proportionné à ses attentes… Un cadre ainsi défini, avec de la souplesse en plus pour faire plaisir au vert… heu… ça s’appelle un cadre jaune.

Le défi du passage à l’orange

Le niveau bleu, (au départ de façon très coercitive), est venu encadrer le rouge en imposant une culture : des règles et des valeurs structurantes « par ex : tu ne tueras point ». Mais lorsqu’un individu passe à l’orange et qu’il apprend avant (en bleu) comment bien s’associer et manipuler, il connait toutes les roueries pour optimiser sa réussite et sa performance… Et même infiltrer de sa finance le pouvoir d’état, et tout ce qui en découle… Il est « mondocentriste notre orange, pourrait-on dire ». Il veut gagner « quoi qu’il en coute ! » Il sait s’entourer de gens et d’argent et tant qu’il réussit, il n’a aucune raison de changer.

Aujourd’hui, l’un des problème récurrent pour l’avenir réside dans le fait que les enfants sont exposés trop tôt à la logique orange, sans avoir bénéficié d’un cadre suffisamment structurant /rassurant (heu, un cadre jaune/turquoise ?). Les parents hésitent à poser des limites, se laissent manipuler et acheter facilement, perdent en charisme, ce qui crée des tensions et des déséquilibres. Des souffrances que bien souvent la CNV non approfondie ne peut pas ré équilibrer.

Ce n’est que face à des crises existentielles, par une capacité personnelle ouverte (et quelques accompagnements assertifs de niveau plutôt jaune), que l’individu prend conscience qu’il peut transcender ce stade où il veut tout faire flamber, et qu’il commence à lâcher son narcissisme pour s’intégrer peu à peu dans une dynamique mieux porteuse de joie, créative, dans un sens mieux mesuré et collectif.

Les tensions entre le vert et les autres niveaux de la holarchie

Le niveau vert ayant intégré et dépassé l’orange, il comprend évidemment les mécanismes du succès et les problèmes du consumérisme liés au capitalisme déraisonné. Tout ça à cause de l’absence de conscience verte ? Prise de conscience que toute forme de vie est respectable, merveilleuse, extatique même. Seulement notre vert rejette les manipulations et remet en question les cadres rigides, notamment ceux du niveau bleu. Il rejette même les autres couleurs de la holarchie, à part le bas de la première boucle (notamment le violet, là où parfois il se réfugie). C’est pourquoi les relations entre les individus de niveau vert et ceux restés au niveau bleu peuvent être complexes, tant au niveau sociétal qu’au sein des familles.

L’enjeu est de parvenir à nourrir/éduquer chaque individu en fonction de ce qu’il est capable de recevoir, sans se perdre dans des conflits inutiles. Cela nécessite un véritable travail d’assertivité et de retenue de niveau jaune/turquoise, afin de ne pas tomber dans la confrontation mais d’instaurer un dialogue réellement re-constructif. Re construire… C’est d’ailleurs le levier qui va stimuler le vert à devenir un jour jaune…