NEWSLETTER
Bien chers toutes et tous,
D’après les historiens, une époque dure jusqu’à ce qu’il y ait « rupture » et qu’il nous faille changer pour de vrai, évoluer. Et apparemment nous y sommes « dans la faille ». Avec une énorme peur de la faillite. Et une énorme perte de confiance, évidemment.
Nous changeons en permanence, mais sur la base de ce qui nous gouverne. Souvent des peurs et des désirs contradictoires… Des paradoxes qui créent les courts circuits neuronaux nécessaires pour que le monde continue sa course folle et que le peuple privilégié jouisse d’en être satisfait(souvent en faisant semblant de se plaindre, pour obtenir encore plus).
Monsieur le président, La vraie confiance peut-elle s’ordonner, s’acheter ?
Serait-il utile de relire Maslow et les enseignements de sa pyramide ? La sécurité est au-dessus des besoins existentiels ; ce sont nos besoins existentiels qui sont gravement touchés et pour obtenir notre confiance il faudrait, je le crois, mettre la transition écologique au cœur (et au début) de votre prochain discours. Même si c’est inconfortable.
Suffirait-il de faire peur puis de rassurer en s’appuyant sur une fragile sécurité… Poser quelques caméras et satellites à la place des étoiles ? Et aussi sortir beaucoup d’argent (alors qu’officiellement nous n’en avions plus pour oser la transition écologique lorsque c’était encore dignement possible) ?
Une meilleure humanité ? Les caméras peuvent-elles nous y aider ? Des caméras partout auraient-elles empêché de voir les images d’un homme qui crève sous les genoux d’un fou, ou au contraire est-ce que ça les auraient rendues plus nettes, sur internet ? Farce est de constater qu’elles y sont déjà les images, dans les médias, et que pourtant loin de nous calmer, les climats semblent se réchauffer… plus vite que prévu !
Tant que nous serons obligés de défendre nos droits, nos droits ne seront pas acquis ; tant que nous serons obligés de faire semblant d’avoir des gestes citoyens, nous ne serons pas vraiment des citoyens heureux, paisibles, libres…ouverts aux autres !
Et moi, confortablement installé derrière mon ordinateur, suis-je prêt à changer ?
Nous faudrait-il encore juste un petit effort de conscience pour comprendre que la continuité passe, maintenant, par une implication personnelle – et non des regroupements à se battre contre les autres sans vraiment rien changer de soi ?
Puisque nous sommes en rupture, changeons de logique ! Bifurquons, inventons ! Mais pour y arriver, je ne peux que changer ma façon de me comprendre : Moi, en parlant à l’Autre.
Même maladroits nous pouvons apprendre à un peu mieux nous parler ; mieux se dire et mieux créer, ensemble. Et même… même lorsque l’Autre ne sait pas me parler – ce con, si moi je sais l’écouter et lui reparler, il me reparlera souvent mieux ; mieux vrai !
« L’enfer c’est les autres… » Lorsque cette phrase arrive à la fin de la pièce de Jean Paul Sartre, le Huis Clos s’arrête. La suite de ce théâtre infernal s’appellerait-elle aujourd’hui : déconfinements ?
Vais-je profiter de mes moments de vacances pour faire mes propres petits pas, « dire qui je suis et ce que je propose » même si les autres me font peur, même si les contextes me pressent à croire que c’est la guerre ?
Ouvrir ma voix – qui va ouvrir de nouvelles voies ?
Beaucoup y travaillent pendant les vacances… En bleu, quelques mots sur mon activité… vacante. Puis si l’envie t’en dis, sous le bleu, la suite de cette newsletter plutôt noire.
Proposition : Communication orale : coaching, media-training en lieu ressource*
- nettoyer certains bruits qui perturbent mon canal de communication avec les autres,
- trouver estime et confiance à (me) proposer dans ce que j’imagine être le bon sens commun,
- comprendre l’enfer qui me ment, parfois.
Parler à l’Autre… Regarder pousser « ça » qui a envie de réfléchir.
Burnout, bore-out, brown-out, ou juste pour être un.e encore meilleur.e communicant.e, tu es bienvenu.e pour venir travailler tes burns (et le reste), en ressourcing dans mes bois.*
*accueil et nuitée dans une cabane en haut des arbres, sécurité garantie (chez ma voisine, préparée à te recevoir mieux que Disney – c’est-à-dire à moins de 12000 personnes par jours) !
L’enfer… c’est les autres ? Que faire ?
Triste de constater que certains nous tiennent encore à terre jusqu’à ce qu’on en crève parfois, alors que précisément nous voulons apprendre à nous relever pour ensemble marcher vers une meilleure humanité.
Avant de cheminer vers nos mondes étonnants (pour certains l’idée sera donc de se ré-amasser à 1200 personnes/jour chez Disney ; voir les mickeys,et ce merveilleux Dingo qui dodeline sa grosse tête au sourire figé) revisitons les paradoxes de ces derniers jours.
« Quoi faire ? » me demandait une belle dame masquée, les yeux plein de larmes… Probablement ne pas sur-nourrir le monstre qu’on ne souhaite pas voir grandir, ai-je répondu. Nourrir l’essentiel, de son mieux. La confiance revendra… peut-être.
« J’ai peur… », a-t-elle sangloté(oubliant de me parler aussi de ses désirs et petits pas qu’elle se sentait de faire – pour aller vers là où elle choisit d’aller mieux).
Cette pulsion de peur des autres, qui fait se resserrer les cœurs et souvent mal parler est légitime, mais il nous faut la traverser. Certes nous devons être vigilants à notre environnement, il y va de notre survie : les autres sont effectivement porteurs d’étrangetés, parfois de virus – l’histoire le prouve !
Mais l’Autre est aussi porteur d’autres choses… Une autre culture. Un autre modèle. De l’évolution ! Cette évolution dont nous avons tellement besoin maintenant. Une évolution qu’il ne faut pas couper, en fermant mes frontières sur mes petits égos, me cachant derrière mes masques
Alors la période est trouble ? À nous de traverser cette peur des autres. Peut-être se demander si ce gilet jaune que je vois à la télé représente à lui seul l’ensemble des gilets jaunes ; si ce flic en furie représente l’ensemble des gardiens de la paix ; si ce noir, ce blanc, ce politique, cet entrepreneur, ce voisin…
Que se passe-t-il lorsque je ne m’aime plus et ne m’appartiens plus, que l’estime de moi-même fout le camp et qu’en même temps je canalise ma hargne sur « les autres », ce salaud dangereux que je tiens à terre, ce salaud qui fait que je suis en colère, très en colère et très soutenu parcelles et ceux de ma caste – des gens bien, en qui j’ai confiance?
Que se passe-t-il ? Je ne suis plus moi-même l’être gentil, vivant, simple, ouvert, de bonne volonté. Et j’en veux aux autres – qui ont fait de moi « ce que je suis obligé de faire : redescendre aux enfers ».
Quoi faire de ce surmoi qui me pousse à… ? Je m’effondre et pleure, seul.e. derrière mes masques sociaux ? Puis hurle mon désarroi et me déchaîne et me ré-enchaîne à cette violence que je sens en l’autre – et qui en moi me fait si peur ?
Quant aux vacances des ONs…« Ils préparaient des voyages et ils avaient des opinions. Comment auraient-ils pensé à la peste qui supprime l’avenir, les déplacements et les discussions ? Ils se croyaient libres et personne ne sera libre tant qu’il y aura des fléaux. » Albert Camus, La peste.